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SAGA DE L’ÉTÉ – ÉPISODE 17 : TALLEYRAND

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SAGA DE L’ÉTÉ – ÉPISODE 17 : TALLEYRAND

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« Les célébrités qui sont venues dans nos Thermes »

Outre Madame de Montespan, Bourbon-L’Archambault a toujours attiré d’illustres personnages politiques à l’instar de Talleyrand.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, communément nommé Talleyrand, est un homme d’État et diplomate français, né le  à Paris, mort dans cette même ville le .

Le prince est venu en cure près d’une trentaine de fois à Bourbon-l’Archambault, d’où il a adressé une riche correspondance.

Issu d’une famille de la haute noblesse, souffrant d’un pied bot, il est orienté par sa famille vers la carrière ecclésiastique en vue de lui permettre de succéder à son oncle, l’archevêque de Reims : ordonné prêtre en 1779, il est nommé en 1788 évêque d’Autun. Il renonce à la prêtrise et quitte le clergé pendant la Révolution pour mener une vie laïque.

Talleyrand occupe des postes de pouvoir politique durant la majeure partie de sa vie et sous la plupart des régimes successifs que la France connaît à l’époque : il est notamment agent général du clergé (1787) après avoir été l’adjoint de l’abbé Mannay nommé à ce poste en 1780, puis député aux États généraux sous l’Ancien Régime, président de l’Assemblée nationale et ambassadeur pendant la Révolution française, ministre des Relations extérieures sous le Directoire, le Consulat puis sous le Premier Empire, président du gouvernement provisoire, ambassadeur, ministre des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres sous la Restauration, ambassadeur sous la Monarchie de Juillet. Il assiste aux couronnements de Louis XVI (1775), Napoléon Ier (1804) et Charles X (1825).

Il intervient fréquemment dans les questions économiques et financières, pour lesquelles son acte le plus fameux est la proposition de nationalisation des biens du clergé. Toutefois, sa renommée provient surtout de sa carrière diplomatique exceptionnelle, dont l’apogée est le congrès de Vienne. Homme des Lumières, libéral convaincu, tant du point de vue politique et institutionnel que social et économique, Talleyrand théorise et cherche à appliquer un « équilibre européen » entre les grandes puissances.

Il était réputé pour sa conversation, son esprit et son intelligence. Surnommé le « diable boiteux » et décrit comme un traître cynique plein de vices et de corruption ou au contraire comme un dirigeant pragmatique et visionnaire, soucieux d’harmonie et de raison, admiré ou détesté par ses contemporains, il suscite de nombreuses études historiques et artistiques.

En 1800, il achète le château de Valençay. Le domaine s’étend sur environ 200 km, ce qui en fait l’une des plus grandes propriétés privées de l’époque. Talleyrand y séjourne régulièrement, en particulier avant et après ses cures thermales à Bourbon-l’Archambault au Logis du Roy. Ce bâtiment édifié au 17ème siècle au plus près des sources a remplacé l’établissement de bains primitif. Le bâtiment plusieurs fois remanié a conservé ses caractéristiques architecturales : un rez-de-chaussée surélevé au-dessus d’un sous-sol et un étage surmonté d’un toit d’ardoises à la Mansart. A l’origine trois grandes cabines de bain occupaient le sous-sol : l’une réservée aux femmes, l’autre aux hommes et la troisième aux Capucins (Les moines, traditionnellement baigneurs et médecins avaient en effet droit au tiers des eaux de la source chaude). Ce dispositif marquait un net progrès par rapport à la période antérieure où l’on se baignait en commun dans les piscines en plein air ; les personnes « bien nées » se faisaient néanmoins livrer l’eau de la source à domicile. Jusque vers 1960, le sous-sol du Logis du Roy modernisé était encore utilisé comme établissement thermal d’appoint.
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