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SIDNEY BECHET A SAINT-HONORÉ-LES-BAINS

Culture

SIDNEY BECHET A SAINT-HONORÉ-LES-BAINS

SIDNEY BECHET A SAINT-HONORÉ-LES-BAINS

Même les plus grands musiciens ont besoin d’une cure en voies respiratoires !

Saxophoniste et clarinettiste américain de génie, figure emblématique de l’histoire du Jazz du style Nouvelle-Orléans et roi de l’improvisation, compositeur notamment de « Petite Fleur », Sidney Bechet (1897 –1959) illustre une brillante carrière musicale qui l’a fait côtoyer les plus grands, de Duke Ellington à Louis Armstrong. Il est apprécié pour sa sonorité, son souffle lyrique, son vibrato large. En France, il est l’un des musiciens de jazz les plus populaires.

Sidney Bechet est né à la Nouvelle Orléans dans une famille nombreuse créole d’origine française. Dès l’adolescence il joue de la clarinette, son premier instrument, dans l’orchestre de son frère Leonard, le « Silver Bell Band ». Arrivé à Chicago en 1917, il découvre son futur instrument, le saxophone soprano qui devient par la suite son instrument de prédilection.

A partir des années 1920, il effectue de nombreux voyages entre l’Europe et les Etats-Unis. Il s’installe à New York et enregistre avec les « Blue Five » sous l’égide de Clarence Williams. Il accompagne ou enregistre avec de nombreuses chanteuses de blues. En 1924, il rejoint quelques mois le groupe de Duke Ellington et rencontre pour la première fois Louis Armstrong avec lequel il enregistre.

Il revient en Europe en 1925 et fait une tournée avec la « Revue nègre » (Joséphine Baker). Concerts, enregistrements, tournées jalonnent sa vie musicale très remplie. Tempérament impétueux et bagarreur, il se retrouve parfois expulsé ou en prison. Au début des années 1950, il s’installe en France et se marie sur la Côte d’Azur. Devenu une star, il anime les nuits du « Vieux Colombier » avec l’Orchestre de Claude Luter et est invité pour les festivals de jazz de Paris et de Juan les Pins. Il s’éloigne de son style original Nouvelle Orléans pour créer un mix de blues du Mississipi à des pas de danse européens. Les succès commerciaux se succèdent, Les Oignons (1949), Petite fleur (1952) et Dans les rues d’Antibes (1952). Il embouche une dernière fois son saxophone le 20 décembre 1958, Salle Wagram, à la ‘Nuit du jazz’.

C’est dans les années 1950, à Paris, que le Docteur Largier, médecin thermal à Saint-Honoré-les-Bains fait la connaissance de Sidney Bechet. Les deux hommes sympathisent et deviennent amis. Lorsque Sidney Bechet quelques années plus tard connaît des problèmes respiratoires, c’est tout naturellement à Saint-Honoré-les-Bains, chez son ami qu’il vient se soigner. Dès sa première cure, en 1956, Sidney, apprécie cette jolie station thermaleIl effectue sa cure pendant trois ans avant que ne soit découverte la terrible maladie qui l’emportera en 1959. Aujourd’hui, la Maison des Loisirs et de la Culture porte le nom de ce prestigieux saxophoniste.

 

Marie Terver, novembre 2017

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