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DÉCOUVERTE DU CHÂTEAU CAN-DAY A AMELIE

Culture

DÉCOUVERTE DU CHÂTEAU CAN-DAY A AMELIE

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Chaque demeure a une âme…

Le Château Can Day est l’ultime témoin d’une époque florissante où le village d’Amélie-les-Bains avait une renommée nationale auprès de la très haute bourgeoisie française attirée par son climat hivernal d’exception, mais aussi par la présence d’établissements thermaux d’un luxe rassurant équipés d’installations du dernier cri.

La façade du Château Can Day est richement décorée par des moulures artistiques en argile et des fresques en céramique émaillée provenant de la briqueterie Virebent. Offert en 1852 en guise de cadeau de mariage par Antoine-Paul Pannier Lelarge de Lourdoueix à sa jeune épouse la vicomtesse Coralie de Chefdebien-Zagarriga, le château est le témoin de leur amour.

Découvrez plus en détail l’histoire de ce château !

Un riche propriétaire

Antoine-Paul Pannier Lelarge de Lourdoueix et la vicomtesse Coraly de Chefdebien-Zagarriga

Antoine-Paul Pannier Lelarge de Lourdoueix, fils adoptif de Jacques-Honoré Lelarge baron de Lourdoueix (ce chef de cabinet au Ministère de l’Intérieur est à l’origine de l’instauration du suffrage universel, sa sépulture repose au cimetière d’Amélie-les-Bains depuis 1860), est l’heureux propriétaire du mas Al Day et du mas Can Félix.
En 1852, Antoine-Paul épouse Coraly de Chefdebien-Zagarriga, petite fille de François-Marie de Chefdebien-Zagarriga (vicomte d’Armissan, baron de Zagarriga, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, colonel des Chasseurs au service de l’Ordre de Malte, commissaire du Roi et fondateur d’une loge franc-maçonnique dans le département de l’Aude) qui a eu à son service comme précepteur un jésuite nommé Alfred Saunière, frère de l’inoubliable abbé Saunière dont le train de vie défraye la chronique à Rennes-le-Château au tout début du XXème siècle.

La métamorphose du mas Al Day

Le 14 janvier 1852, en guise de cadeau de mariage, Antoine-Paul offre à sa jeune épouse le mas Al Day rebaptisé pour l’occasion le château Can Day après que soit « habillée » la façade sud de décors de style néo-renaissance italienne provenant de l’usine de céramiques artistiques d’Auguste Virebent située à Launaguet dans la proche banlieue toulousaine.
Jacques-Pascal Virebent, père d’Auguste, est l’Architecte Urbaniste de la ville de Toulouse, nous lui devons la place Wilson et ses façades arrondies, l’esplanade du Capitole, l’utilisation quasi systématique de la brique qui donne à Toulouse son nom de « ville rose ».

Une façade digne d’un palais italien

Le choix des parements et décors se fait sur catalogue, leur mise en place s’effectuant par des artisans locaux. Il faut 1 mois à l’entreprise des faubourgs toulousains pour honorer la commande faite par Antoine-Paul Pannier Lelarge de Lourdoueix. Plusieurs semaines restent nécessaires pour ajuster les encadrements aux fenêtres, positionner les balustres, répartir de façon harmonieuse les bas-reliefs, les figures, les fleurs d’acanthe, bien mettre en évidence le couronnement des portes, …
Au centre de la façade du château Can Day se trouvent répétées sous différentes formes artistiques les initiales entrelacées du couple Lourdoueix-Chefdebien.

D’autres bâtiments dans le département des Pyrénées-Orientales montrent l’utilisation de cette technique de la plinthotomie : l’étude notariale Campanyo à Céret, le magasin d’usine Cantaloup-Catala à Arles-sur-Tech, …

Transmission du patrimoine

Antoine-Paul Pannier de Lourdoueix et Coraly de Chefdebien-Zagarriga n’ont pas de descendance. C’est la sœur de Coraly, Eulalie, épouse de Joseph-Blaise de Balanda, qui hérite du domaine et des propriétés. Au décès du couple, c’est leur fille unique, Henriette de Balanda, épouse de Louis-Marie-Michel de Pous qui en devient héritière. Après la première guerre mondiale, Henriette doit se séparer du patrimoine familial. En 1922, elle vend le mas Can Félix (résidence estivale de la famille), puis en 1938 le château Can Day.
Il faut attendre 50 ans, en 1988, pour qu’un certain Monsieur Tlalka se rende acquéreur du château Can Day. Son projet : construire un hôtel qui jouxte le château inscrit dans un parc aux arbres centenaires.

Depuis l’an 2000, le parc, l’hôtel Roussillon et le château Can Day sont entrés dans le patrimoine de la Chaîne Thermale du Soleil et font partis du complexe thermal et hôtelier des Thermes d’Amélie-les-Bains.

 

Patrick Fletcher, décembre 2017.

 

 

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